Le général Bonaparte est prêt à souffrir toutes les rigueurs de la guerre, mais une entre toutes lui est insupportable : se trouver loin de sa femme Joséphine, à qui il voue un amour volcanique. Avec elle, il a découvert à la fois le plaisir, la tendresse, la frustration et la jalousie.
Au départ, ce n’était pourtant pas gagné. D’un côté comme de l’autre, le mariage était motivé par des intérêts bien autres que celui de l’amour… Cependant, force est de reconnaitre que cette union est un succès, couronné par la belle entente qui règne entre les époux… à tous niveaux ! Peu après les noces, ayant repris son commandement à Nice et laissé Joséphine à Paris, Napoléon ne peut s’empêcher de prendre sa plume plusieurs fois par jour pour lui écrire des lettres enflammées : Chaque instant m’éloigne de toi, adorable amie, écrit-il, et, à chaque instant, je trouve moins de force pour me tenir éloigné de toi. Ou encore : Le jour où tu diras : je t’aime moins sera le dernier de mon amour ou le dernier de ma vie.
Des lettres d’un romantisme échevelé… mais pas seulement : ces ardentes missives sont également ponctuées de déclarations beaucoup plus explicites et directes : Je t’embrasse sur les seins, et plus bas, beaucoup plus bas ; Je t’embrasse tout, tout ; J’embrasse ta petite forêt noire. Apparemment, ce n’est pas seulement le sourire de sa femme qui manque au général corse…