Je ne sais pas quand est né le hot-dog, qui s'il n’est pas vraiment un mets de haute cuisine et un indispensable des soirées autour du barbecue.
Le terme est anglais, et est formé du mot « chaud » (hot) et du mot « chien » (dog). La chose est chaude, en effet, mais n’a guère de rapport avec les nombreuses races canines, contrairement à ce que pourrait laisser à penser le film "Dog Factory" de Thomas Edison de 1904.
C’est une saucisse, servie très chaude, enfermée dans un petit pain allongé, coupé en deux dans le sens de la longueur, et que je conseille d’agrémenter de choucroute et de moutarde. Ce n’est pas aussi raffiné que le poulet Marengo ou que les pommes Anna, mais c’est plus facile à faire.
Si donc on ignore la date de l’invention et d’ailleurs aussi le nom de l’inventeur, les chercheurs ont toutefois découvert la première apparition du terme dans un texte imprimé. Voici la phrase : « the wienerwurst men began preparing to get the hot dogs ready for sale Saturday night », parue dans un article du Knoxville Journal du 28 septembre 1893. Ce qui signifie : « les hommes des saucisses de Vienne commençaient à se préparer pour que les hot-dogs soient prêts pour la vente samedi soir ».
En toute logique, pour que l’on parle des hot-dogs en septembre 1893, c’est que les hot-dogs étaient déjà connus à cette date. Mais depuis quand ? C’est un des nombreux mystères de la cuisine. Et le chien, dans tout ça ? Eh bien, les étymologistes ont pu déterminer qu’au XIXe siècle, en Angleterre, l’on soupçonnait parfois les fabricants de saucisses d’incorporer de la viande de chien dans leurs produits. D’où l’assimilation, du moins dans la langue populaire, entre chien et saucisse.
Remarquons bien le terme allemand wienerwurst (« saucisse viennoise ») dans cet article d’un journal américain, qui nous permet de penser que les Américains considéraient ces saucisses comme étant d’origine autrichienne. Les saucisses de Vienne sont aussi appelées saucisses de Francfort, et sont connues dans les pays germaniques depuis le Moyen Âge.