1497, Bûcher des Vanités : Botticelli obligé de jeter ses toiles de nus féminins au feu
Florence, 7 février 1497. C’est mardi gras. Les rues sont noires de monde. Sur une place, un immense bûcher crépite. Les flammes s’élèvent à une dizaine de mètres de hauteur. L’un après l’autre, les passants s’approchent. Ils ont les bras chargés d’objets, qu’ils déversent dans le brasier et regardent brûler sans rien dire. Livres, miroirs, bijoux, vêtements d’apparat… Ce ne sont pas de vieilles babioles, mais bien des objets précieux que les Florentins jettent ainsi au feu, par milliers. Tandis que certains se débarrassent de pots de maquillage ou d’instruments de musique, un homme s’avance, portant dans ses bras plusieurs toiles et des dessins. Certains reconnaissent le peintre Sandro Botticelli, ancien élève de Filippo Lippi et de la famille des Médicis. Que fait Botticelli avec toutes ses oeuvres ? Incroyable ! Il les jette au feu ! Puis il s’éloigne sans se retourner, tandis que ses chefs-d’oeuvre se consument… Aurait-il perdu la tête ?