Observance rigoureuse
Entre eux, les parfaits se nommaient « bons chrétiens » ou « bons hommes ». Ils devaient porter une barbe, un bonnet rond et des vêtements noirs. L'évangile de saint Jean était suspendu à leur ceinture dans un étui de cuir ; de même, une marmite personnelle, pour éviter d'utiliser les récipients qui auraient servi à préparer des aliments avec de la graisse animale, interdite par leur règle. Pour eux, l'absolue continence était de rigueur, et, pour les simples Albigeois, seulement en dehors de la fécondation maritale. Comme ils étaient amenés à fréquenter beaucoup de femmes lors de leurs voyages, il leur était aussi défendu d'effleurer leurs jupes et de s'asseoir à leur côté.
Respect des poux
Contrairement à la riche bourgeoisie languedocienne du XIIIe siècle, qui habitait dans des maisons cossues et aérées, la noblesse cathare vivait dans des châteaux inconfortables, humides et froids, propices à la prolifération de bestioles comme les poux. Le soir, sur les hautes terrasses, les dames coquettes — qui se fardaient excessivement — épouillaient tendrement leur mari en devisant d'amour, tout en veillant à leur laisser quelques poux, puisque leur présence était signe de bonne santé.
On ne chipote pas avec l'Inquisition
Pour accuser un homme de catharisme et donc le condamner pour hérésie, il suffisait aux inquisiteurs d'exiger qu'il tue un animal et le mange, attitude interdite par la secte. C'est ainsi qu'en 1260, aux inquisiteurs qui ordonnèrent à un présumé cathare de tuer un coq, celui-ci refusa sous le prétexte que cet animal ne lui avait rien fait et qu'il n'avait pas faim. Il fut envoyé illico au bûcher...