Un homme se présente sous le nom de Clairvius Narcisse à l’Hôpital Albert-Schweitzer Haïti avec une fièvre et une sensation d’insectes grouillant sous sa peau. Son état se détériore rapidement après son admission et en deux jours, sa mort est annoncée avec un certificat de décès officiel. Son corps est enterré au cimetière local de l’Estère où sa famille est invitée à assister à la cérémonie funéraire. Cela aurait dû être la fin de Clairvius Narcisse.
Quelque temps après avoir été enterré, une personne est venue à la tombe de Narcisse. Un Bokor, ou sorcier vaudou haïtien, serait venu le déterrer et l’enlever. Narcisse est battu, attaché et forcé à boire une boisson avant d’être amené à une plantation de sucre. Là-bas, il rencontre d’autres personnes dans sa situation et il est obligé de travailler dans les champs où le Bokor continu de lui donner cette étrange boisson pour le maintenir dans un état d’étourdissement.
Narcisse est gardé à la plantation pendant deux ans jusqu’à la mort du Bokor, l’homme en profite alors pour partir. 18 ans après, il parvient à retourner au village dont il est originaire où il retrouve sa sœur.
Angélina, la sœur de Clairvius, était au marché du village lorsque son frère s’approche d’elle et se présente, il prouve son identité en évoquant le surnom d’enfance qu’eux seuls connaissaient. Angélina, malgré son choc initial, tient à mettre en place une enquête avec le reste de sa famille afin de confirmer l’identité de l’homme qui se présente à eux. L’enquête familiale prouve que Narcisse est bien celui qu’il prétend être.
Lorsqu’il raconte son histoire, Narcisse prétend se souvenir des médecins annonçant sa mort et du Bokor le déterrant après. Il raconte que ses journées de travail aux champs étaient longues, du levé au coucher du soleil, avec une courte pause pour manger rapidement. Il dit que le Bokor aurait été tué par un des zombies ne supportant plus cette situation. Narcisse justifie le temps qu’il a mis à revenir en évoquant une dispute qu’il aurait eu avec son frère quelque temps avant sa maladie, il blâmait son frère pour cela et préférait attendre la mort de ce dernier avant de revenir.
La croyance des Zombies est vieille de plusieurs centaines d’années à Haïti, encore plus en Afrique, le terme zombie vient du créole haïtien nzombi signifiant « l’esprit d’une personne morte ». Ses croyances africaines ont évolué à Haïti pour former une branche de la religion vaudou. Lorsqu’une révolution prend place à Haïti pour chasser les Français en 1804 afin de mettre fin à l’esclavagisme, des Bokor en profitèrent pour prendre une place importante dans la culture haïtienne, mais malgré la révolution, Haïti est toujours marquée par une influence française.
L’un d’eux, Wade Davis, anthropologue et ethnobotaniste originaire du Canada, base ses recherches et théories concernant les zombies sur des poudres utilisées par les Bokor. Les substances ingurgitées permettent de plonger les victimes dans un état second alors qu’elles ont encore pleinement conscience de leur environnement. Les recherches de Davis sur les individus zombifiés d’Haïti ne sont pas acceptées par la communauté scientifique.
V.M.
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