Dans la civilisation égyptienne, on n’hésite pas à se marier entre frères et soeurs. Une aberration inspirée par la mythologie et relayée par les pharaons.
L’empereur Dioclétien vient de publier un édit condamnant la pratique du mariage incestueux dans l’Egypte romaine. Il était temps ! Car les chiffres sont alarmants : en Egypte un quart des mariages se conclurait entre frères et soeurs. Une tradition aberrante unique au monde qui brise un tabou éternel des sociétés humaines.
Seul détail rassurant, dans près d’un quart de ces cas, ces frères et soeurs ne le seraient que par adoption, et n’auraient donc pas de véritables liens du sang.
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À l’origine de cette pratique contre-nature : la mythologie. Osiris et Isis, le couple star du panthéon égyptien, sont frère et soeur. Leur union symbolise la fertilité, le renouveau et la fidélité. Considérés comme des êtres divins, les rois d’Egypte ont voulu s’inspirer de ce modèle en s’unissant à leurs soeurs, elles aussi d’ascendance divine… Il n’est donc pas rare de voir les pharaons de la XVIIIe dynastie (entre le XVIe et le XIIIe siècle avant Jésus-Christ) prendre pour épouse une ou plusieurs de leurs soeurs…
Mais en matière d’unions incestueuses, ils n’en resteront pas là. Dans la liste de leurs nombreuses épouses, on trouve également… leurs propres filles ! Au XIVe siècle avant Jésus-Christ, le célèbre Akhenaton n’hésite pas à remplacer sa première femme Nefertiti par Mérytaton, une des filles que Nefertiti lui a données. Quelques décennies plus tard, c’est le fameux Ramsès II qui épouse non pas une, mais deux de ses propres filles, Méritamon et Bentanat. Suivant ces royaux exemples, la société égyptienne n’aura de cesse de reproduire cette effarante coutume à travers les siècles. Il était urgent que le législateur y mette un terme.
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