Fils aîné d’Henri II et de Catherine de Médicis, époux de Marie Stuart, reine d’Écosse et nièce des Guises, il subit l’influence de ceux-ci, des catholiques fanatiques qui persécutèrent les protestants et réprimèrent cruellement la conjuration d’Amboise. Aussi, le règne trop bref de cet adolescent ne permit pas d’enrayer les guerres de religion naissantes.
Le Bal des pendus d’Amboise
François II succéda à son père Henri II le 10 juillet 1559, à l’âge de 15 ans. Au mois de mars 1560, des protestants nobles et roturiers, dirigés par La Renaudie, s’apprêtèrent à l’enlever pour obtenir la liberté du culte réformé. Avertis par un traître, les Guises mirent le roi en sûreté au château fort d’Amboise, d’où l’expression « conjuration d’Amboise ». Les conjurés, surpris dans les forêts voisines, furent arrêtés, condamnés et exécutés. La répression fut terrible. Du 15 au 19, les remparts du château furent couverts de pendus. Le 21 avril, des corps à demi-pourris se balançaient toujours aux grilles des fenêtres. Aux deux extrémités du pont de la Loire, on avait soigneusement rangé, sur une poutre, des têtes coupées groupées par deux, face à face. Les autres conjurés furent noyés.
Mort répugnante de Punaise
De santé fragile, il eut à peine le temps de régner. Aubigné écrit qu’il portait la bouche ouverte pour prendre le vent, d’où se forma un apostume dans l’oreille. Celui-ci provoqua un eczéma que les médecins prirent pour une manifestation de la lèpre. En novembre, il fut question de le trépaner. Punaise, comme l’appelaient ses contemporains, succomba le 5 décembre 1560, après d’atroces souffrances, d’une « méningite encéphalique » provoquée par une otite suppurée. Elle-même avait été déclenchée par une « rhinite atrophiente fétide », conséquence de « végétations adénoïdiennes » qui encombraient le pharynx du roi depuis l’enfance.