Est-ce dû au comportement de son mari Eugène, tellement occupé à courir les jupons qu’il ne prend même pas la peine de venir rendre visite à sa femme et à leurs huit enfants ? Ou bien lui aurait-il transmis l’une de ces maladies vénériennes contractées lors de ses nuits chez des femmes de mauvaise vie ? Toujours est-il que la pauvre comtesse souffre de fréquentes crises de nerfs, aux conséquences dévastatrices. Dans ces phases de plus en plus longues et douloureuses, cette femme pourtant brillante et vive souffre d’un mutisme complet, ne pouvant plus prononcer un seul mot. Une situation qui l’oblige à communiquer avec son entourage à l’aide d’un morceau de craie et d’une ardoise où elle écrit ce qu’elle ne peut pas dire.
Ecrire : une solution ? Ce n’est qu’à 50 ans passés que la comtesse d’origine russe se découvre une vocation pour la littérature. Les contes qu’elle invente pour les raconter à ses petits-enfants seront par la suite publiés, avec le succès phénoménal qu’on sait.
On verra, à cette occasion, reparaitre Eugène qui, soudain très à l’aise dans son rôle de mari, se plait à jouer les hommes d’affaires et à administrer les droits d’auteur de sa femme…