Origine de la jupe-culotte
Dès l’automne 1940, avec l’arrivée du froid, la jupe-culotte triompha. Lancée par le cyclisme, elle n’était plus réservée à la pratique de ce sport. Un écrivain complaisant à l’égard de l’occupant, Alfred Fabre-Luce, en apprécia le côté pratique :
«L’élégance de Paris se révèle beaucoup mieux en ces temps spartiates ; la jupe-culotte, qui est un effet de la pénurie d’essence et de charbon, est prestigieuse. »
Castagnettes de guerre
À la même époque, comme le cuir était devenu rare et cher, les élégantes qui ne souhaitaient pas abandonner les talons hauts y vissèrent de petits patins d’acier pour préserver leurs chaussures : le patin d’acier. Le clic-clac sonore de ces chaussures rythma désormais l’entrée et la sortie des bureaux.
Bikini rikiki
Le vêtement fut créé en 1945 par Louis Réart, qui l’estimait aussi chaud que la bombe atomique d’Hiroshima. L’année suivante, les Américains procédaient à leur premier essai nucléaire dans le Pacifique, sur l’atoll de Bikini, presque aussi étroit que l’audacieux maillot ! Il fut ainsi baptisé et sa marque aussitôt déposée. Jugé scandaleux, il fut immédiatement interdit sur les plages en Belgique, en Italie et en Espagne. En 1948, le maire de Biarritz l’interdit également, en raison du trop grand nombre de femmes qui frôlaient ainsi l’indécence.
En 1949, un fabricant de chrome, Charles L. Langs, fournisseur du constructeur automobile Cadillac, mit au point un haut de bikini composé de deux appliques de forme conique. Dépourvu de bretelles, il laissait le dos complètement dénudé.
Les deux cônes métalliques étaient fixés chacun sur un anneau en plastique, eux-mêmes appliqués sur la peau grâce à une colle spéciale, qu’il fallait renouveler après chaque baignade. Le modèle s’appelait Poses, mais devait être prononcé Pose-ease, c’est-à-dire : facile d’application.