C’est une famille recomposée qui est à la tête de l’Empire romain. Fausta est la seconde épouse de l’empereur Constantin. De son premier mariage sont nés Constantina, Helena et Crispus. Pour une fois, la recomposition n’est pas source de conflits. Les enfants du premier lit s’entendent à merveille avec leur marâtre. Peut-être même un peu trop bien…
Quand Fausta vient trouver son mari en lui racontant que Crispus, âgé d’une vingtaine d’années, la poursuit de ses ardeurs, l’empereur entre dans une colère noire. Le saligaud a tenté d’entraîner sa belle-mère dans son lit ! Constantin décide de punir sévèrement ce fils indigne qui cherche à cocufier son père. Le prince, qui est en déplacement en Istrie, n’aura pas l’occasion de s’expliquer. Il est froidement exécuté sur ordre de son père…
Autant dire que l’harmonie familiale en sera quelque peu bouleversée… Mais ce n’est rien à côté de ce qui va se produire ensuite. Car, dans les mois qui suivent l’assassinat du fils, Constantin comprend peu à peu que l’histoire que sa femme lui a servie n’est pas la bonne. D’indices en recoupements, l’empereur reconstitue le puzzle. Et découvre la terrible vérité : Crispus n’a jamais cherché à séduire sa belle-mère. C’est elle, Fausta, qui s’est éprise de son beau-fils ! C’est elle qui lui a fait des avances ! Mais le jeune prince s’est refusé à elle. Furieuse de se voir éconduite et craignant que Crispus la dénonce à son père, Fausta a alors décidé d’attaquer la première. On l’a vu, ses allégations ont conduit tout droit le prince dans le tombeau.
Si Constantin n’a pas hésité à faire assassiner son propre fils, on se doute qu’il ne va pas se montrer clément avec l’épouse qui l’a doublement trahi. Mais le châtiment qu’il va infliger à Fausta dépasse en cruauté tout ce qu’on peut imaginer…
Ce jour-là, Constantin fait préparer un bain pour son épouse. En mari attentionné, il veille à ce que le feu soit bien entretenu en dessous de la baignoire afin que l’eau soit bien chaude. Mais quand un serviteur annonce que le bain de la reine est prêt, l’empereur lui ordonne de continuer à faire chauffer… Fausta, qui ne se doute de rien, est invitée à se glisser dans l’eau. La reine se dénude, entre dans la baignoire… et pousse un cri de douleur ! L’eau est bouillante ! Soudain, plusieurs gardes se ruent sur elle et l’obligent à se plonger tout entière dans le bain. Le supplice ne fait que commencer. Les serviteurs entretiennent inlassablement le feu. La baignoire devient une véritable marmite dans laquelle le corps de Fausta, lentement, cuit. Constantin n’autorise ses hommes à sortir la reine de l’eau que lorsqu’elle a cessé de vivre.
La vengeance est un plat qui se mange brûlant…