Une surprenante révélation du Dr Adriano Ossicini a été faite au journal La Stampa. Lui et ses deux collègues, Vittorio Sacerdoti et Giovanni Borromeoes, médecins antifascistes, comme ils le revendiquent, auraient fait croire aux nazis que les Juifs soignés dans leur hôpital seraient atteints d’un Syndrome « K », une maladie imaginaire, afin de les sauver de la déportation et d’une mort certaine.
Le mensonge salvateur ! En octobre 1943, alors que les chemises brunes s’apprêtent à liquider le ghetto de Rome, de nombreux Juifs se réfugient à l’hôpital Fatebenefratelli. L’institution est vieille de près de 450 ans, c’est la dernière chance pour les prisonniers pourchassés. « Le syndrome “K” a été inscrit sur les papiers des patients ayant nécessairement besoin d’être protégés », a déclaré Ossicini. La lettre « K » ayant été choisie pour désigner symboliquement les commandants nazis en charge de l’horreur, Albert Kesselring et Herbert Kappler.
Mensonge ou pas, les SS ne prirent aucun risque…
Les trois médecins italiens auraient exigé de leurs « patients » de tousser très fort, affirmant qu’ils étaient atteints d’une maladie extrêmement dangereuse, défigurante et contagieuse. Interloqués et craignant une propagation, les Allemands décidèrent de ne pas les examiner ou les rafler. Des dizaines de vies ont ainsi pu être sauvées.
Les trois médecins ont été honorés pour leurs actions héroïques, et l’hôpital Fatebenefratelli porte désormais le nom de « Maison de la vie » à la demande de la Fondation internationale Raoul Wallenberg.