Louis-Auguste Cyparis, sauvé de l’éruption d’un volcan… grâce à la prison !

 

Lors de l’éruption de la montagne Pelée, dans le nord de la Martinique, le 8 mai 1902, le volcan provoqua une nuée ardente qui rasa la ville de Saint-Pierre et fit 30 000 victimes. Cette catastrophe naturelle est l’éruption volcanique la plus meurtrière du XXe siècle. Une vingtaine de navires marchands, accostés dans le port, coulèrent, emportant avec eux tout leur équipage.

Il y eut deux survivants : Léon Compère et Louis-Auguste Cyparis, un prisonnier qui eut la vie sauve grâce aux murs épais du cachot dans lequel il était emprisonné. Cypraris était marin et cultivateur au Prêcheur, une commune de Martinique. Il est condamné à un mois de rétention à la prison de Saint-Pierre après avoir blessé d’un coup de couteau un homme, alors qu’il était ivre, mais s’évade à quelques jours du terme de sa peine, ce qui lui vaudra huit jours de cachot. Protégé par les murs épais de sa cellule, il est secouru seulement trois jours après l’éruption volcanique par des hommes du Morne-Rouge, une autre commune martiniquaise, qui entendent ses plaintes et ses cris. Il est soigné pour ses multiples brûlures à l’hôpital de Morne-Rouge où il subit le passage d’une seconde nuée ardente. Il faudra que le président de la cour d’appel de Fort-de-France confirme son incarcération à la date de l’éruption pour que les doutes sur son histoire soient évacués.

Gravement brûlé, il sera engagé par le cirque Barnum, aux États-Unis, pour raconter son histoire et exhiber ses brûlures. Il y est présenté comme le seul rescapé de la catastrophe avec pour slogan

Le seul objet vivant qui survécut dans la cité silencieuse de la mort !

Il meurt en 1929 à Panama, dans l’oubli le plus total.

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