En 1940, la ville de Mologa, située au confluent de la rivière Mologa et de la Volga, en URSS fut engloutie sur ordre de Staline afin d'édifier une centrale électrique. Cette ville existait depuis le XIIe siècle et était devenue, au fil du temps un des plus importants centres commerciaux russes avec tous les pays d’Asie. C’était un grand relais de poste sur la Volga parce qu’elle reliait le fleuve à la mer Baltique. L’inondation de la ville a été ordonnée en 1935 et, à la suite de cet ordre, lors de la construction du réservoir et de la centrale hydroélectrique, elle fut évacuée et engloutie.
Environ 130 000 personnes, originaires de Mologa ou des régions avoisinantes, furent déplacées dans les villes de Slip, Yaroslav et dans les régions les plus proches, ainsi qu’à Moscou et Leningrad. Par contre, 294 habitants refusèrent de quitter leurs maisons et se sont noyés. En 2003, un monument fut érigé en leur honneur.
Des maisons furent transportées de Mologa et remontées à Rybinsk par des prisonniers du Goulag.
En 1992-1993, le niveau du réservoir de Rybinsk a diminué de 1,5 m, ce qui a permis aux historiens d'organiser la première expédition dans une partie visible de l'ancienne ville. Cela a abouti à la collecte d'informations pour le futur musée Mologa et à la réalisation d'un film.
On se souvient du 14 avril dans l'oblast de Yaroslavl comme du « jour de Mologa ». Ce jour-là, les bateaux avec des moines et des prêtres se rendent à l'endroit où Mologa se tenait et tiennent le service divin devant les parties supérieures des beffrois couronnés qui sont encore visibles au-dessus des eaux du lac artificiel.
Chaque deuxième samedi d'août, des gens ordinaires visitent le site à bord d'un navire.
En août 2014, le niveau de l'eau est devenu extrêmement bas, ce qui a permis aux anciens habitants de voir leurs anciennes maisons et de les visiter à bord d'un navire.