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Quand Mozart mit fin à deux siècles de tradition catholique

Le Miserere d'Allegri est un célèbre chant catholique, composé par un prêtre (Gregorio Allegri) en 1638 sous le règne du pape Urbain VII. Uniquement joué lors de la Semaine sainte aux XVIIe et XVIIIe siècles dans la chapelle Sixtine, il a été entendu pour la première fois le 1er avril 1639 et son manuscrit était tenu secret par le Vatican. Mais en 1770, Mozart, alors âgé de 14 ans, assista à la messe de Pâques et grâce à son génie et son oreille absolue, parvint de mémoire à reproduire l'intégralité du Miserere sur partition.

L'Église catholique interdisait à ses musiciens de retranscrire le Miserere ou de le jouer ailleurs, sous peine d'excommunication. Mozart sera accusé d'avoir volé le manuscrit, car il semblait inconcevable qu'un adolescent de 14 ans ait pu le retenir et le retranscrire de mémoire. Suite à la publication du manuscrit en 1771, l'interdiction papale sera levée.

Voici le texte de ce psaume :

Miserere mei, Deus: secundum magnam misericordiam tuam.                 
Et secundum multitudinem miserationum tuarum, dēlē iniquitatem meam.   
Amplius lavā me ab iniquitate mea: et peccato meo mundā me.             
Quoniam iniquitatem meam ego cognōscō: et peccatum meum contra me est semper.              
Tibi soli peccāvī, et malum coram te fēcī: ut justificeris in sermonibus tuis, et vincās cum judicaris.

Ecce enim in iniquitatibus conceptus sum: et in peccatis concepit me mater mea.         
Ecce enim veritatem dilexisti: incerta et occulta sapientiae tuae manifestasti mihi.
Asperges me, Domine, hyssopo, et mundābor: lavābis me, et super nivem dēalbābor.
Auditui meo dabis gaudium et laetitiam: et exsultabunt ossa humiliata.
Averte faciem tuam a peccatis meis: et omnes iniquitates meas dele.
Cor mundum crea in me, Deus: et spiritum rectum innova in visceribus meis.
Ne projicias me a facie tua: et spiritum sanctum tuum ne auferas a me.
Redde mihi laetitiam salutaris tui: et spiritu principali confirma me.
Docebo iniquos vias tuas: et impii ad te convertentur.
Libera me de sanguinibus, Deus, Deus salutis meae: et exsultabit lingua mea justitiam tuam.
Domine, labia mea aperies: et os meum annuntiabit laudem tuam.
Quoniam si voluisses sacrificium, dedissem utique: holocaustis non delectaberis.
Sacrificium Deo spiritus contribulatus: cor contritum, et humiliatum, Deus, non despicies.
Benigne fac, Domine, in bona voluntate tua Sion: ut aedificentur muri Jerusalem.
Tunc acceptabis sacrificium justitiae, oblationes, et holocausta: tunc imponent super altare tuum vitulos.

Mathilde

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