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Le texte qui suit est la traduction intégrale de l'interview accordée par le Duce, à un journaliste neutre. Au cours de cette interview, qui a duré plus d'une heure, Benito Mussolini s'est refusé à toute déclaration politique et a préféré raconter les circonstances de sa captivité et de sa libération. C'est la première version historique des événements qui se déroulèrent de juillet à septembre 1943.
Tout ce qui s'est passé en Italie, à la fin de l'été 1943, a été une entreprise étudiée, préparée depuis fort longtemps, exécutée d'une façon satanique, jusqu'en ses moindres détails. Les ordres avaient été donnés avec une telle précision que chacun savait exactement ce qui allait se passer à l'heure H.
En un mot, l'opération fut montée comme un mécanisme d'horlogerie, depuis l'armistice jusqu'à la déclaration de guerre à l'Allemagne. En ce qui concerne ma propre personne, l'ordre fut, à partir du moment de mon arrestation, de l'entourer du silence le plus absolu. Je devais être rayé du monde des vivants. La disparition de Mussolini avait été une chose mystérieuse. J'étais donc comme un mort dont on ne voulait pas annoncer le passage de vie à trépas.
On voulait me livrer à l'Angleterre. Ceci est nettement prouvé aujourd'hui. M. Churchill n'a-t-il pas déclaré aux Communes que, au cours des négociations d'armistice avec le gouvernement Badoglio, une clause spéciale avait été insérée, prévoyant ma livraison aux Anglo-Américains ? Mais suivons l'ordre chronologique.
Je fus arrêté le 25 juillet, le jour de mon entrevue avec le roi, le lendemain de la réunion du Grand Conseil Fasciste. Étant arrivé au bas de l'escalier du Palais royal, je fus surpris de constater qu'à la place de la voiture qui m'avait amené, se trouvait une ambulance. En même temps, un officier des carabinieri, se détachant d'un peloton, me donna l'ordre d'y monter.
Je compris immédiatement le piège qui m'avait été tendu, mais il ne me restait pas d'autre alternative que de m'incliner devant la force. Je montai donc à l'intérieur de l'ambulance, suivi de l'officier, de deux agents de police et de deux carabinieri, mitraillette au poing. Après avoir traversé plusieurs quartiers de Rome, le véhicule me conduisit vers une caserne de carabinieri, où, veillé avec vigilance, je restai pendant une heure. Ce fut alors qu'on me persuada que tout ceci n'avait été fait que pour me soustraire à la fureur du peuple. Ensuite, sans doute pour faire perdre ma trace, je fus dirigé sur une autre caserne, l'école des officiers de Carabinieri, sur l'autre rive du Tibre. Là, je fus enfermé dans la chambre du commandant. Un officier montait la garde d'une façon ininterrompue, dans une pièce contiguë. Dans le corridor, trois carabiniers, relevés toutes les deux heures, furent postés, la baïonnette au canon. Mes moindres gestes étaient surveillés, épiés.
Ces précautions qui ne paraissaient n’avoir qu'une relation lointaine avec ce qui m'avait été dit au sujet de mon arrestation me firent suspecter, dès ce moment, que l’on se préparait à me livrer aux Alliés. Cependant, dans la nuit du 25 au 26 juillet, à une heure du matin, on me remit une lettre du maréchal Badoglio :
« Les mesures que j'ai prises ont pour objet de préserver votre personne d'un complot qui vous menace. Si, toutefois, vous m'indiquez une résidence privée de votre choix, je veillerai à ce que vous y soyez conduit avec toutes les précautions possibles ».
En réponse à ce message, je dictai immédiatement à un officier qui se trouvait présent, le général Ferrone, une lettre au maréchal Badoglio, lettre qui pourrait se résumer comme suit :
« 1° Je le remerciai des mesures prises pour garantir ma sécurité personnelle.
2° La seule résidence qui me semblait appropriée était Rocca délie Caminate.
3° Je n'avais pas l'intention de gêner les travaux du nouveau gouvernement.
4° Je demandai si la guerre continuait. Le nouveau gouvernement allait-il faire ce que l'intérêt et l’honneur du pays exigeaient ? »
Enfin, je souhaitais au maréchal Badoglio bonne chance pour la mission que le roi lui avait confiée et qu'il avait acceptée. Ensuite, je signai. Le message était quelque peu indirect. Il ne vit jamais le jour. Sans aucun doute, n'ont-« ils » pas osé le publier.
Je m'attendais à être conduit en Romagne. Mais quarante-huit heures plus tard, le mardi 27 juillet, alors que je me préparais à me coucher, un carabinier pénétra dans ma chambre et me déclara à brûle-pourpoint :
- Levez-vous et préparez-vous ! Il faut partir !
Je me vêtis rapidement, croyant que nous allions à Rocca délie Caminate. Quand je fus prêt, un officier, le général Pelito, se présentant comme chef de la Police militaire du Grand Quartier Général, me fit monter dans une auto, dont les stores avaient été baissés. J'ignorais la route que nous suivions, mais je croyais que nous nous dirigions vers le nord, en empruntant la via Flaminia... Un quart d'heure plus tard, alors que le vent venait de soulever un des stores, j'aperçus le Ciampino. Nous nous trouvions devant les monts Albano, et étions donc sur la via Appia, tournant le dos à la Romagne.
Deux camions remplis de gardes suivaient notre voiture et l'on me prévint charitablement qu'ils avaient l'ordre d'ouvrir le feu si je tentais de fuir. Un peu plus tard alors que nous nous trouvions sur la colline de Velletri, notre caravane croisa une colonne allemande de l'armée du maréchal Kesselring, et je sus plus tard que l'officier qui la commandait, intrigué par la présence insolite de ma voiture et des deux camions, avait été sur le point de nous faire arrêter. Nous arrivâmes à Gaète vers le milieu de la nuit. La forteresse qui domine le port a joué un rôle important dans l'histoire de l'Italie. Pie IX s'y était réfugié en 1848, et Mazzini y avait été enfermé au printemps de 1870. Je pensai que le même sort m'attendait et j'en étais même tellement persuadé que je demandai à mon gardien l'honneur d'occuper la même cellule que le grand héros du Risorgimento. Mais la voiture s'arrêta sur le port. Un petit bateau, portant le nom de Perséphone, se trouvait là. J'y fus conduit dans l'obscurité et le silence les plus absolus. À deux heures du matin, le navire prit le large sans bruit. À l'aube, nous étions en vue de l'île Ventotene.
Comme depuis leur débarquement en Afrique, les Anglais étaient les maîtres de la Méditerranée, je me demandai avec anxiété s'ils occupaient cette petite île et si les Italiens allaient avoir le courage de me livrer aux pires ennemis de ma patrie. Averti, par radio sans doute, qu'une unité de défense antiaérienne allemande occupait ce rocher, le commandant du Perséphone fit mettre le cap sur l'île Ponza. Nous y arrivâmes à une heure de l'après-midi. Bien avant que nous ayons mis pied à terre, la plus grande partie de la population s'était rassemblée sur le port et depuis mon embarcation, je pus voir que beaucoup de personnes nous regardaient avec des jumelles.
Ceci était mon premier contact avec la foule depuis mon arrestation. Quel accueil me réserverait-elle ? La fureur populaire allait-elle se déchaîner ? Je m'aperçus bien vite que le sentiment du peuple envers moi n'avait guère changé. Bien qu'on ait tenté de les mettre en garde, les habitants de l'île, y compris le maire, le médecin et le pharmacien, se montrèrent des plus aimables et des plus empressés. Un sous-officier carabinieri se mit à sangloter quand il s'approcha de moi. De pauvres femmes du peuple m'offrirent des légumes et des fruits. À aucun moment je n'observai le moindre geste d'inimitié et, dans la situation où je me trouvais, ceci me fut pour moi une grande consolation.
Le général Pelito s'en retourna à Rome. Le détachement qui me gardait se composait de plus de cent hommes, dont cinquante agents de police et cinquante carabinieri. Bien que soigneusement choisis, ces gardes étaient changés très souvent, de peur qu'ils ne tournent casaque. De crainte d'une évasion, on avait préparé plusieurs chiens qui devaient se lancer sur mes traces. Dès que j'eus mis pied à terre, je fus enfermé dans une maisonnette bâtie sur le rivage. Les vagues battaient ses marches et, là, je passai de longues heures redoutant, à chaque instant, de voir surgir à l'horizon un croiseur de Sa Majesté britannique.
Au fur et à mesure que le temps s'écoulait, mon isolement fut rendu de plus en plus complet, les mesures de précaution constamment renforcées. En raison de la sympathie qu'elle me manifestait, la population fut tenue à l'écart. Je vécus ainsi huit jours, sans nouvelles d'aucune sorte, sans avoir entre les mains un seul journal, complètement coupé du monde. Une nuit, alors que j'étais plongé dans d'amères réflexions, un officier de carabinieri pénétra brusquement dans ma chambre et me donna l'ordre de faire immédiatement des préparatifs en vue d'un départ immédiat.
- Il y a du danger, dit-il. Il est nécessaire de vous conduire dans un autre endroit !
À trois heures du matin, je fus embarqué sur un vieux contre-torpilleur français, « La Panthère ». La mer était très agitée. Des vagues énormes arrivaient jusqu'au pont. Malgré cela, le navire, admirablement construit, filait rapidement. Au moment du départ, de nombreux signaux lumineux furent échangés. À l'aube, des avions anglais nous survolèrent, mais rien ne se produisit. Pouvez-vous vous imaginer mes pensées ? Que se passait-il de par le monde ? Quelle était la situation militaire ? Qu'était-il advenu de ma famille ? De ma patrie ?
Quand je lui demandai le nom de l'endroit où nous nous rendions, le commandant me répondit brièvement :
- Maddalena.
L'équipage me témoignait beaucoup de respect. J'ai lu, depuis, dans un journal suisse, une lettre écrite par un des marins de « La Panthère », disant que ses camarades et lui étaient sur le point de se révolter pour me libérer, mais je n'ai pas l'impression qu'une telle tentative ait été projetée. Nous arrivâmes à Maddalena dans les premières heures de la soirée. Cette fois-ci, il n'y avait pas de foule. Seuls quelques marins de la base assistèrent à notre débarquement. La maison d'un Anglais, un certain Weber, à quelques centaines de mètres du rivage, fut mise à ma disposition. La population fut évacuée. Des sentinelles montèrent la garde sur toutes les hauteurs environnantes.
Je restai là une vingtaine de jours et les conditions de mon existence furent parmi les plus dures que je n’ai jamais connues. Ma nourriture était exécrable. Les heures s'écoulaient tristes et monotones. Quelques fois, on m'autorisait à faire une courte promenade. Pendant l'une d'elles, un ouvrier, qui passait à côté de moi, me dit, en ayant soin de parler tout bas :
- Ayez confiance, Duce ! Ce ne sera plus long.
D'autres fois, me trouvant sur la terrasse de la maison, appuyé contre la balustrade, je pus distinguer par-ci, par-là, des manifestations de sympathie. Un jour que j'étais là, un avion allemand descendit en piqué et rasa presque le toit de la maison. Il ne passa guère à plus de dix mètres de moi et je pus distinguer le visage du pilote.
À partir de ce moment, l'espoir que, à vrai dire, je n'avais jamais perdu, d'être délivré par nos alliés, s'empara complètement de moi et ne m'abandonna plus. De plus, à quelques jours de là, le gouvernement Badoglio me fit envoyer un magnifique présent du Führer : les vingt-quatre volumes d'une superbe édition des œuvres complètes de Nietzsche, qui comprenait, entre autres, des pages écrites à l'âge de quatorze ans, des dissertations en grec que, ignorant cette langue, je ne pus lire, et d'autres en latin, que je dévorai littéralement, car elles portaient la marque d'un grand latiniste.
Non seulement je sentis grandir mon sentiment de reconnaissance envers l'homme qui avait pensé à moi pendant l'épisode le plus tragique de ma vie, mais encore la lecture de Nietzsche me procura une immense joie. Sans aucun lien avec le monde, ce fut pour moi une véritable consolation et je passais des heures plongé dans les écrits de ce philosophe de l'énergie vitale. Un jour, on me permit de recevoir les « communiqués italiens ». Mais il me suffit d'y jeter un coup d'œil pour comprendre que la poursuite de la guerre n'était qu'un simulacre et pour deviner ce que préparaient les dirigeants du pays. Le 27 août, on me prévint que mon départ, par voie des airs, avait été décidé pour le lendemain.
- Un avion de la Croix-Rouge ? demandai-je, comme par hasard.
- Exactement, me répondit-on.
De toute évidence, on ne voulait pas me faire résider trop longtemps dans le même endroit, sans doute pour empêcher la réussite d'un complot qui m'aurait permis de m'évader. Au petit jour, un hydravion de la Croix-Rouge franchit la distance qui séparait Maddalena du lac de Bracciano, au nord de Rome. De là, une ambulance me transporta par les chemins les plus directs, jusqu'au Gran Sasso d'Italia.
Pendant le voyage, alors que nous traversions Aquila, les sirènes sonnèrent l'alerte, annonçant la présence d'avions ennemis. La voiture s'arrêta. En attendant la fin de l'alerte, je descendis de l'ambulance et, pendant que les gardiens s'éloignaient pour se mettre à l'abri, un individu s'approcha de moi et me dit :
- Duce, peut-être ignorez-vous la véritable situation ? Le gouvernement n'a aucune autorité. Un de ces jours, il s'enfuira...
À la tombée de la nuit, nous parvînmes à la petite station qui forme le terminus du funiculaire. Puis, je fus transporté à l'Hôtel du Gran Sasso. À vrai dire, le bâtiment n'a d'hôtel que le nom. En réalité, c'est un modeste refuge pour skieurs. Mais, les imposantes montagnes qui l'entourent constituent un panorama à la fois terrible et magnifique. Au-dessous s'étendent les vastes prairies de cette herbe fine et parfumée où les pâtres de la campagne romaine mènent, en été, leurs troupeaux. À l'époque, Anglais, Américains et Badoglistes étaient en pleines négociations en vue d'un armistice. Aujourd'hui, nous savons que le gouvernement de Washington insistait pour que je sois envoyé aux États-Unis. On voulait me faire un procès sensationnel, comme à un criminel de guerre, et en même temps, me donner en spectacle, faisant payer l'entrée de l'exposition, quelques dollars destinés au fonds de guerre. Ce qui est certain, c'est que, dès le 1er août, le président Rooseveit avait envoyé aux États neutres une note, leur demandant quelle serait leur attitude au cas où j'aurais invoqué le droit d'asile. Je tiens à déclarer, à l'honneur de tous ces pays, que leur réponse fut telle qu'elle devait être. Mais dans mon for intérieur, j'étais de plus en plus persuadé que le gouvernement Badoglio était fermement décidé à me livrer à mes ennemis. À ce moment-là, pendant quarante-huit heures et, pour la première fois depuis mon arrestation, on me permit de lire les quotidiens du jour. Je compris immédiatement les raisons de cette « générosité ».
Dans ces organes, certains « journalistes » publiaient des informations sur ma vie privée. Cherchant à m'atteindre dans mon honneur et dans ma réputation, ils tentaient de me frapper au cœur. Mais, avant tout, ils voulaient préparer l'opinion publique à la nouvelle de ma livraison aux Anglo-Américains, disant : « L'homme dont nous avons l'intention de livrer aux démocraties est un être grotesque et immonde ». Tout ceci se manigançait avec un art véritablement diabolique. Dans tout ce qu'ils disaient, il y avait cinq pour cent de vérité. Le reste n'était que fantaisie et falsification, mais dans un cas de cette nature, le résultat obtenu devait être « cent pour cent ». Rien que des calomnies ! Mais de la calomnie, il reste toujours quelque chose ! Pendant mon séjour au Gran Sasso, la vigilance de mes gardiens fut très grande. Les chiens policiers étaient prêts à me sauter dessus à la moindre tentative de fuite. On me permettait, toutefois, de faire de temps à autre une brève promenade dans les environs. Alors, la surveillance se relâchait un peu.
Pendant l'une d'elles, je fus abordé, à ma grande surprise, par un vieux pâtre de la campagne romaine qui me dit :
- Ayez confiance, Duce ! Les Allemands sont déjà à Rome. Je crois qu'ils songent à venir ici pour vous libérer. Dans ces champs, nous sommes tous des fascistes. Rien n'a changé... Tout est comme autrefois...
J'étais à ma fenêtre quand les avions du Reich surgirent des nuages, descendant en piqué. Je compris immédiatement qu'ils allaient me rendre ma liberté. Je vis les carabinieri et les agents de police courir en tous sens devant l'hôtel.
Le moment était arrivé. Une lutte allait commencer, lutte au cours de laquelle des vies humaines se joueraient. Je me jetai en avant et criai de toutes mes forces à mes gardiens :
- Ne faites rien ! Ne bougez pas !
Déjà les parachutistes apparaissaient, car il s'agissait d'une opération combinée. En même temps, plusieurs paras qui avaient sauté à terre arrivaient vers moi avec la rapidité de l'éclair. En un clin d'œil, ils installèrent des mitrailleuses autour de l'hôtel. Deux minutes plus tard, tout était fini. Stupéfaits, les carabinieri avaient renoncé à toute résistance. Ma rencontre avec mes libérateurs fut émouvante. Parmi eux se trouvait un officier italien en uniforme. On l'avait fait participer à l'entreprise sans l'avoir mis au courant. On ne lui avait, en effet, demandé que de survoler le Gran Sasso pour indiquer l'hôtel qu'il connaissait parfaitement. On peut se représenter sa stupeur quand il se trouva en face de moi. Il avait pris part à ma libération sans s'en rendre compte.
Maintenant, il fallait partir. Problème délicat s'il en fut. La piste d'envol ne mesurait guère plus de trente mètres de long et était dans un état désolant. Mais tout avait été prévu. Un appareil du type « Storch », spécialement conçu pour les acrobaties, venait justement d'atterrir, j'y fus installé aussi bien que possible. Un jeune capitaine d'aviation prit les commandes. C'était un véritable as ! L'appareil glissa sur les débris de pierre et de granit qui jonchaient le sol. Un précipice s'ouvrait devant nous. À un mètre de l'abîme, le pilote exerça une forte pression sur son levier de commande. L'appareil décolla. La minute était dangereuse.
Nous paraissions tomber dans le vide, mais quelques secondes après, nous volions. J'étais sauvé. Deux heures plus tard, j'atterrissais à Rome. Après un bref repos et un changement d'avion, je repartis pour Vienne où j'arrivai à onze heures du soir. Le lendemain, j'étais à Munich.
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