Toute l’armée française n’a pas été balayée en 1940

Bien que la défaite de l’armée française face à la Wehrmacht en 1940 fut très rapide, le succès fut beaucoup plus mitigé pour l’Alliance sur le front italien ou, malgré une supériorité numérique écrasante, les forces italiennes subirent de très lourdes pertes et n’arrivèrent jamais à percer le front des Alpes jusqu’au cessez-le-feu du 25 juin 1940.

L’invasion italienne de la France, également appelée la bataille des Alpes, fut le premier grand engagement italien de la Seconde Guerre mondiale et le dernier grand engagement de la bataille de France.

L’entrée de l’Italie dans la guerre a considérablement élargi sa portée en Afrique et en Méditerranée. L’objectif du leader italien, Benito Mussolini, était l’élimination de la domination anglo-française en Méditerranée, la récupération du territoire historiquement italien et l’expansion de l’influence italienne sur les Balkans et en Afrique. La France et la Grande-Bretagne ont tenté dans les années 1930 de détacher Mussolini d’une alliance avec l’Allemagne, mais les succès allemands rapides de 1938 à 1940 ont rendu inévitable l’intervention italienne du côté allemand en mai 1940.

L’Italie a déclaré la guerre à la France et à la Grande-Bretagne dans la soirée du 10 juin, pour prendre effet juste après minuit. Les deux parties ont échangé des raids aériens le premier jour de la guerre, mais peu de choses se sont passées sur le front alpin, car la France et l’Italie avaient des stratégies défensives. Il y a eu quelques escarmouches entre les patrouilles et les forts français de la Ligne Alpine ont échangé des tirs avec leurs homologues italiens du Vallo Alpino. Le 17 juin, la France a annoncé qu’elle demanderait un armistice avec l’Allemagne. Le 21 juin, avec un armistice franco-allemand sur le point d’être signé, les Italiens lancent une offensive générale le long du front alpin, la principale attaque venant du secteur nord et une avance secondaire le long de la côte. L’offensive italienne a pénétré quelques kilomètres en territoire français contre une forte résistance mais a calé avant que ses principaux objectifs ne puissent être atteints, la ville côtière de Menton étant la conquête la plus importante.

Le soir du 24 juin, un armistice est signé à Rome. Il est entré en vigueur juste après minuit le 25 juin, en même temps que l’armistice avec l’Allemagne. L’Italie a été autorisée à occuper le territoire qu’elle avait capturé lors des brefs combats, une zone démilitarisée a été créée du côté français de la frontière, le contrôle économique italien a été étendu au sud-est de la France jusqu’au Rhône et l’Italie a obtenu certains droits et concessions en certaines colonies françaises. Une commission de contrôle d’armistice, la Commissione Italiana d’Armistizio con la Francia, a été mise en place à Turin pour superviser la conformité française.

Entre août 1944 et mai 1945, les forces françaises ont de nouveau affronté les troupes italiennes le long de la frontière alpine. Les Français ont réussi à réoccuper tout le territoire perdu lors de la deuxième bataille des Alpes.

 

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